Et voilà, une nouvelle grande randonnée, ma deuxième et la plus grande.
8 jours pour faire le tour du Beaufortain avec 1 jour de repos au milieu. C’est un tour un peu aménagé avec des difficultés supplémentaires par rapport au tour “classique”, mais qui nous a permis de voir de jolis coins qui ne sont pas sur le tracé de base et qui nous a également permis de gravir certains sommets.
L’organisation de ce tour a été très bien préparé par Loïc et je le remercie beaucoup pour cela. Appeler les refuges, gérer les sous et préparer les cartes c’est quand même du boulot (mais il a le temps lui lol). Pour ma part j’ai participé à l’élaboration du parcours mais cela s’arrête là.
Je vais décrire le tour jour par jour selon ma vision des choses, mais comme nous nous sommes séparés à certains moment il manquera surement des choses, je vous laisse les ajouter en commentaires.
1er jour
Début de la rando le dimanche à 8h30. Loic nous avais promis le soleil à 9h et effectivement, à 8h30, le soleil n’était pas là, mais alors pas du tout. Une grosse pluie qui nous faisait hésiter à sortir de la voiture. Au bout d’un moment, il fallait bien sortir et commencer la marche. Le préparation des affaires fut très rapide voire précipitée (de mon côté j’ai bien fait attention de laisser mes lunettes de soleil dans la voiture). Les salutations ont été vite expédiées, une petite photo et nous étions parti. Voilà notre groupe de 8 commencant la marche, pour les citer : Nicolas, Pierre-Louis, Vincent B (Vincent B ayant déclaré forfait), Marie, Loïc, Gaetan et Claire (cela fait 7, le compte est bon).
Au bout de 30min, la pluie s’arrête et la brume commence à se lever. On commence à entrevoir les montagnes en face de nous, mais rien de transcendant niveau visibilité et clarté. Au moins, pas de pluie, juste un peu humide par terre et de quoi voir le paysage. Le rythme est tranquille, la bonne humeur est là le temps se dégageant et on peut commencer à chambrer Loïc pour le temps (qui essaie de nous sortir de pauvres excuses).
Nous croisons notre première croix au mont Clocher. On découvre les vaches. Puis nous arrivons en face d’une crête qui parait assez abrupte, surtout avec le sol tout mouillé. Nous croisons un paysan qui nous informe que c’est facile. Sans trop le croire, nous faisons deux groupes, l’un passant par la route, l’autre passant par la crête. De mon côté, accompagné par Vincent, Loïc et Nicolas, je me dirige vers la crête. Nous voyons les autres en dessous tout tranquille sur la route, puis nous arrivons au bas de la crête. En effet, elle était très facile surtout car ce n’était pas du tout ce que nous avions vu (Les aiguilles Croches), mais c’était une toute petit crête avec un sentier en 2×2 voies assez raide, mais très court. Arrivé au somment de la crête, on se trouva un peu bête de n’avoir pas regardé la dénivelée. Ensuite, nous rejoignons le reste du groupe après avoir rapidement combattu un petit ours qui nous a attaqué (je raconterais ca une autre fois, cela a été la seule chose épique de cette crête).
Nous nous reformons à la croix de Pierre au col du Véry, à côté d’un gite/refuge qui demandait de prendre boissons et dessert pour attendre sur les tables. Nous repartons donc tout de suite
. Nous suivons par le bas la fameuse crête jusqu’à trouver un endroit pour pic-niquer. Il fait un peu frais, mais cela va encore. Avec Loic, nous voyons des taches marrons qui bougent un peu plus haut, trop grosses pour être des marmottes mais pas moyen de savoir ce que c’est. Nous décidons donc de monter tout droit dans la pente pour essayer de voir ce que c’est et espérant pouvoir voir quelque chose (le brouillard étant juste à la limite des ces bêtes). Nous approchons et nous confirmons que ce sont des chamois. En montant un peu plus nous voyons en fait tout un troupeau de chamois, une cinquantaine de têtes. Il y a pleins de petits chamois qui sont guidés par des plus gros et certains montent la garde et guide le troupeau plus haut à chaque fois que nous avançons. Nous laissons les chamois tranquilles et nous redescendons vers le groupe qui commence à geler sur place à nous attendre.
Nous continuons la route, une petite photo au lac de Roselette juste avant d’arriver au refuge du même nom. Nous esquivons la grêle de peu, on peut dire que niveau météo on a eu de la chance.
Le refuge est sympathique. Le dortoir est dans un bloc séparé du restaurant. Il y a une vingtaine de couchettes et des douches chaudes (avec un jeton de 3min). Nous avons assez bien mangé : soupe avec crouton et fromage, riz et blanquette de veau puis une tarte aux myrtilles. Ensuite, nous avons entamé notre première partie de tarot (loin de notre dernière) pendant que Vincent cherchait du réseau téléphonique (moi même j’ai lutté mais ca passe).
Statistiques :
Durée : 4h30 (+ 2h de pic-nic et chasse aux chamois)
Dénivelé : +600 m / -615 m
Longueur : 15.7 km
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Photos :
2ème jour
Nous repartons le lendemain sous le brouillard, un bon brouillard. Nous repassons vers le petit lac de Roselette que nous apercevons à peine. Comme l’a dit Vincent, on se serait cru en Écosse. Rien de bien transcendant pendant cette ballade. Nous passons pas le magnifique col de la Fenêtre (enfin il parait, car nous n’avons rien vu du tout). Pierre Louis nous fait découvrir la banane sèche (incroyable cette journée en fait). Nous pic-niquons au Tumulus (un gros tas de cailloux) sous la bruine en bougeant un peu pour nous réchauffer. Nous commençons à croiser par mal de monde, en effet nous sommes sur une partie commune avec le tour du Mont Blanc qui semble être beaucoup plus couru. Certains semblent un peu perdus face au brouillard, mais cela m’amuse un peu et je prends la tête le temps de montrer le chemin aux gens des différents groupe et de discuter un peu avec eux. Nous passons le col du Bonhomme et nous rejoignons le refuge de la Croix du Bonhomme caché dans le brouillard (on ne le voyait pas à 10m).
Avec Loïc et Vincent, nous tentons quand même de faire l’option prévue en montant au Têtes Nord des Fours (un endroit également magnifique, enfin il parait). Nous fonçons dans le brouillard à la recherche des cairns pour nous guider. C’est pratique d’être plusieurs, on peut couvrir plus de terrain pour chercher le chemin. Nous trouvons les différents indice nous menant au sommet, nous faisons un peu de ski sur la neige, nous longeons le précipice qui ne nous semble pas être très impressionnant (ne voyant pas le fond) et nous trouvons enfin le point d’observation et sa table d’observation. De là on peut voir plein de chose : du brouillard côté Mont Blanc, du brouillard côté Vanoise et un peu de brouillard ailleurs.
Nous redescendons au refuge pour nous réchauffés. En effet, si pendant la journée nous n’avons pas été mouillé, sur le retour une douce pluie horizontale venait nous caresser le visage. Disons que nous avons pris notre douche. Arrivés au refuge, nous attendons dans la pièce commune qui nous semble bien chaude.
Le refuge est vraiment grand. Il y a un dizaine de chambre au moins. J’ai cru entendre qu’il peut accueillir 150 personnes au maximum (en comptant ceux qui dorment sur les tables). Le refuge fait vraiment usine et l’on croise beaucoup de monde dans la salle et les couloirs. Le refuge est alimenté à l’énergie solaire et l’on nous annonce que les douches seront froides (vu le manque de soleil de la journée), très encourageant surtout quand on entend les gens crier dans le couloir à cause de l’eau des douches. Le repas fait un peu usine également, mais bien organiser : le petit nom de chacun sur les tables, des techniques dignes des plus grands cirques pour amener les assiettes, les verres et les couverts. On nous sert une bonne soupe chaude, puis une polenta avec du bœuf bourguignon puis un petit show de violon/guitare/chants en guise de dessert (et ca marche, j’ai remarqué seulement plus tard que nous n’avions pas eu de dessert, enfin je crois). Le nourriture était correcte, mais d’autres personnes que nous avons croisées par la suite nous ont dit qu’ils avaient eu de la soupe brulée et que ce n’était pas top. C’est un refuge du CAF (cool, une réduction). Je me demande si les gens qui tiennent le refuge sont bénévoles ou non. En gros, c’est un refuge un peu usine et ce ne doit pas toujours être facile de bien faire les jours, pour moi c’était correct.
Le fin de la soirée se termine en chantant avec Nicolas qui avait récupéré la guitare d’un des troubadours du refuge. Ensuite, une fois dans la chambre, nous entamons le chant d’incantation du soleil (Loïc ne voulant pas participé en y mettant de la mauvaise volonté, à croire qu’il préfère le mauvais temps).
Statistiques :
Durée : 7h (+ 1h de pause)
Dénivelé : + 935 m / – 365 m
Longueur : 10,9 km
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Photos :
3ème jour
Surprise, il fait grand beau (merci qui ?). Nous découvrons enfin les montagnes qui nous entourent. Autour du refuge, c’est en fait assez vert, j’imaginais quelque chose de beaucoup plus rocailleux vu les chemins. Nous apercevons le Mont Blanc, le Mont Pourri… et pleins d’autres sommets.
Au départ du refuge, nous apercevons des bouquetins qui semblent ne pas être très farouches. Ensuite, nous nous dirigeons vers la crêtes des Gittes pour redescendre sur le plan de la Laï et longé le lac de Roseland. Nous pouvons pleinement découvrir le beau paysage du Beaufortain, nous entrons pleinement dedans, et nous pouvons également voir les différents fleurs. Nous profitons pleinement de la beauté du lac de Roseland et de sa couleur très particulière, un bleu vraiment très vif et pur.
Ensuite, vint le moment tant attendu par chacun, la montée du col de Bresson. Une bonne montée de +600m qui a même ralenti Nicolas qui menait le groupe d’un bon pas pendant toute la journée. Au col, un petit vent nous rafraichit suffisamment pour ne pas trainer. L’endroit est très joli. On aperçoit le refuge de Presset sur une petite motte et on est quasiment au pied de la Pierra Menta. Nous nous dirigeons donc vers le refuge qui n’est pas loin.
Pendant que le reste du groupe fait trempette (des pieds) dans le lac, Loïc et moi montons plus haut après avoir aperçu des bouquetins. Et c’est parti pour une bonne grimpette en essayant d’être discret. Les bouquetins semblent nous avoir vu mais ne bougent pas trop, il sont vraiment moins farouches que les chamois. Toutefois, il faut monter assez haut pour bien les voir. Pour cela, nous escaladons un rocher pour essayer de les surprendre. J’ai la bonne idée de laisser mes bâtons à Loïc qui se trouve handicapé pendant l’escalade. Pendant ce temps, j’atteins le sommet du rocher, j’aperçois une marmotte blanche et rousse (peu courant) et je me retrouve nez à nez avec un bouquetin.Quand je dis “nez à nez” cela veut dire 15m. Étrangement, mon camarade n’est pas effrayé. Il avance d’un pas, je fais de même, et ainsi de suite jusqu’à être à peu près à 7-8m. A ce moment là, il s’en va pour rejoindre les autres bouquetins qui se trouvaient plus haut.
Retour au refuge où nous dégustons une bonne salade de crudité, suivi de pâtes à la carbonara puis des pêches melba. Le repas était assez impressionnant vu le refuge. C’était très bon et le gardien s’appliquait vraiment à ce qu’il faisait, on sentait qu’il aimait faire ça. Concernant les couchettes, on est un peu à l’étroit pour poser ses affaires mais ca passe. Il y a un peu moins de 20 places. J’avais peur qu’il fasse trop chaud en étant tous dans une petite pièce, mais en fait non (je crois que la porte était en fait entrouverte). Pour le reste, pas de douche et les toilettes sont à la turc. L’eau est captée dans le lac puis traité (il y a même l’eau quasi-courante dans le refuge via une pompe manuelle à l’ancienne).
Avant d’aller nous coucher, les bouquetins sont descendu juste à côté du refuge pour venir manger un bloc de sel posé sur un rocher. C’était vraiment amusant de voir tout plein de bouquetins se serré pour rester sur le rocher… mais bon… c’est de la triche le sel.
Statistiques :
Durée : 7h45 (+ 45min de pause + 1h de chasse aux bouquetins)
Dénivelé : + 1135 m / – 1060 m
Longueur : 17,2 km
Profil en long :

Photos :
4ème jour
Nous voilà parti pour passer au pied de la Pierra Menta en passant par le col du Tutu. La fin de la montée vers ce col est assez raide, il faut un peu mettre les mains mais ca passe bien. Ensuite, nous descendons vers le lac d’Amour, un endroit très charmant avec un lac de montagne qui nous offre de très beaux reflets. Ensuite nous remontons vers le col du Coin et nous cherchons un endroit pour pic-niquer. En voyant une croix, nous décidons de manger un peu au dessous et nous contemplons les panorama en débattant sur les sommets que nous voyons… (Loïc, le sommet en question était la Grande Casse et non le Mont Pourri qui était caché comme je le disais).
Après avoir manger, nous montons à la croix (la croix du Berger) avec Loïc et nous voyons de plus près le lac de St Guérin, le patron des bergers (une coïncidence avec la croix ?). Nous passons ensuite par le Cormet d’Arêches. Ensuite, nous descendons pour rejoindre le refuge de l’Econdu en passant par le Lac des Fées.
Nous sommes arrivés au refuge tout frais et gaillard par cette petite journée tranquille sans péripétie, mais nous sommes arrivés à un refuge sans gardien. En effet, le refuge n’est pas ouvert toute la journée le temps au gardien de faire l’approvisionnement. Nous avons donc attendu qu’il revienne, ce qui n’a pas duré trop longtemps. Le refuge est très joli et bien entretenu (même s’il a été refait il n’y a pas très longtemps). Il est équipé de panneau solaire et de batterie pour tenir 10 jours. D’après le dossier de presse, le propriétaire n’a déboursé que 8% du cout de l’installation (le reste venant d’EDF, de la région et d’un autre partenaire d’énergie durable dont j’ai oublié le nom). C’est quand même très intéressant. J’avoue que j’ai bien aimé le refuge mais je n’ai pas trop apprécier une chose. Le gardien nous avait dit que l’on pouvait lui demander de recharger les téléphones. Je lui demande s’il peut recharger des batteries de ma balise GPS (sans lui préciser de quoi il s’agissait) mais il me répondit qu’étant équipé en solaire il ne pouvait pas (et bla bla bla). Sachant que le refuge a 10 jours d’autonomie et qu’en été il consomme moins de 60% de sa production d’énergie, je trouve que c’était un peu se moquer de nous. Tout dans le refuge était pousser à faire des économies, par exemple plein d’affiche pour ne pas utiliser l’eau à cause de la sécheresse (y avait une sécheresse pendant notre séjour ?). M’enfin… je lui ai peut être mal expliqué, il ne veut peut être pas juste économiser des sous sur tout, mais qu’il ne pouvait réellement pas charger le GPS, qu’il limite la recharge pour les téléphones en cas de secours… Vincent a bien pu charger son téléphone… bon je devais m’être mal brossé les dents ou une connerie dans le genre et voilà… Bon passons cet épisode, et parlons du repas : une bonne salade en entrée, un plat de pâtes blanches avec des diots, du Beaufort et une compote. C’était correct, mais rien de spécial, il manquait ce petit truc qui fait que c’est bon. Par contre, pour le refuge lui même il est très confortable. Les couchettes sont séparées en plusieurs petites chambres et on a de la place, il y a des douches chaudes et un espace de vie dehors et dedans pour jouer pleinement au tarot.
Statistiques :
Durée : 4h (+30min de pause)
Dénivelé : + 345 m / – 990 m
Longueur : 10 km
Profil en long :

Photos :
5ème jour
Jour de repos. Nous sommes allé pic-niquer au lac des Fées après quelques parties de tarot au refuge. Le pic-nic était assez surprenant car en fait il n’y avais pas de sandwich, mais juste du pain d’un coté et du jambon de l’autre. En plus il y avait des cake aux fruits confits du commerce…
Pour le repas du soir, nous avons quand même eu de la chance car le repas n’était pas le même que la veille. En effet, dans beaucoup de refuge, le repas est le même tous les soirs pour des questions pratiques. En même temps, le refuge de l’Econdu n’est pas isolé du monde donc c’est réalisable surtout quand on reste plusieurs nuits.
Photos :
6ème jour
Après une courte nuit (ronflements, pas assez de fatigue dans la journée, ronflements…), nous partons pour une grosse journée cette fois.
Nous descendons jusqu’au barrage de St Guérin et nous allons jusqu’au pied de la Louze. A ce moment là, nous laissons Gaetan et Claire prendre un autre chemin un peu plus court. De notre côté, commence la montée vers le col de la Louze, environ +600m de dénivelé. Une fois au col, nous partons avec Loïc et Nicolas aux lacs Tempêtes histoire de les voir comme nous sommes proches. Puis c’est reparti direction le Grand Mont, et là les choses sérieuse commence. L’ascension est une vraie ascension, sur la longueur avec du dénivelé et un chemin globalement raide. Il y a +500m de montée au milieu des cailloux. Le début est encore assez verdoyant, mais le reste est très lunaire. Nous arrivons au sommet où il y a déjà pas mal de monde. Nous prenons notre pic-nic en haut.
Ensuite, nous redescendons jusqu’au refuge de l’Alpage sans nous y arrêter. C’est assez amusant de se retrouver en été dans un endroit que l’on connait bien mais seulement en hiver. La descente fut assez tranquille car la montée a laissé quand même un peu des traces et il y a encore de la route jusqu’au refuge des Arolles. Par contre, la pluie se fait sentir et nous accélérons le pas pour essayer d’esquiver la pluie. Étonnamment, tout le monde a bien avancé même si on a ralenti le pas une fois que l’on voyait que nous étions à l’abri, nous avons même pris un peu de temps pour manger des myrtilles.
Nous arrivons au refuge avec un ciel couvert mais au sec. Pour ceux qui connaisse la station, il se situe en fait à l’arrivé de l’ancien télésiège en haut de la station côté Planay. Il s’est mis à pleuvoir uniquement pendant le repas. Le repas justement était très bon : une bonne soupe de légumes frais (j’ai vu les gens les éplucher), des lasagnes au Beaufort avec encore une fois des légumes frais, un gros plateau de fromage et un fromage blanc aux framboises. Pendant le repas, nous avons fait connaissance avec ceux que nous allions suivre le lendemain, une famille de belges et un autre groupe. En fait, on leur a surtout demandé leur reste et ensuite on a fait connaissance. On a fait bien les morfales, surtout que la gardienne avait fait un plat de lasagne supplémentaire pour nous. Le refuge lui même n’est plus tout jeune mais on est bien dedans, les couchettes sont bien, il y a une douche chaude à volonté (et on y mange bien). Je crois que c’est le repas que j’ai préféré.
Statistiques :
Durée : 7h45 (+ 1h de pause)
Dénivelé : + 1255 m / – 1245 m
Longueur : 19,9 km
Profil en long :

Photos :
7ème jour
Départ sous la pluie pour la journée qui me faisait le plus peur. En effet, la journée commence par une petite montée (ça c’est bien) mais continue ensuite par une descente discontinue jusqu’au gite (ça c’est moins bien).
Nous partons donc pour le col de la Bathie sous la pluie qui cesse. Pendant la montée, chacun enlève les différentes couches car il se met à faire vite chaud. Nous arrivons aux lacs de Lavouet, par contre nous manquons le croisement permettant de partir vers la pointe de Grande Journée. Nous arrivons donc directement au col des Lacs… toutefois, avec Loïc, nous avons vraiment envie de monter en haut de la pointe et peut être admirer la vue si le temps le permet. Nous quittons donc le groupe en pensant les rattraper, mais en fait ce fut plus long que prévu. En effet, en longeant la crête, nous avons à chaque fois l’impression d’arriver sur la pointe mais il y a une autre pointe après. Nous apercevons le reste du groupe qui prend de l’avance mais nous prenons notre temps sur notre chemin assez glissant pour demander un pas sur. Nous arrivons enfin en haut de la pointe et nous décidons de descendre par l’autre côté qui semble moins risqué mais plus long. Cela nous permet quand même de bien voir le Lac Sans Fond. Et nous voilà reparti pour remonter le col des Lacs.
Pour rattraper les autres, nous accélérons le rythme en courant quasiment. Ayant reçu des infos par téléphone, nous pensons pouvoir les rattraper, nous accélérons encore le pas. Nous doublons alors l’un des groupes du refuge précédent dans une montée. Nous les avons laissés sur place nous voyant arriver à ce rythme, du coup il se sont arrêtés pour manger des myrtilles. Nous continuons sur notre lancé et nous doublons cette fois les Belges en train de manger. Arrivé à l’endroit indiquer au téléphone, nous ne voyons personnes. En fait, le reste du groupe s’était arrêté un peu plus loin et je pense que nous les avons ratés de 30min.
Nous arrivons donc pas loin du croisement pour monter à la Roche Pourrie. Loïc glisse dans le sentier juste avant mais heureusement pas de casse. Nous voilà au croisement, nous décidons d’arrêter notre poursuite et de manger avant de gravir la Roche Pourrie. Et à ce moment là, c’est le drame !
En effet, nous entendons quelqu’un glisser là où Loïc avait glissé et ensuite un cri. Ni une ni deux, nous plions nos affaires nous nous approchons du potentiel blessé. La blessure est confirmé, c’est la mère des Belges qui c’est fait mal à la cheville. Nous sortons notre trousse de secours pour mettre une bande. Nous appelons le refuge pour savoir les solutions que nous avons en fonction du lieu de l’accident. Nous décidons d’essayer de transporter le blessé avant que la cheville ne refroidisse. Nous arrivons à descendre quelques lacets, mais c’est très périlleux. Après différentes façon de faire, le père prend sa femme sur le dos et Loïc et moi portons les sacs. Je prends les sacs des deux parents et je me dis à ce moment là qu’ils sont un peu fou de porter des sacs aussi lourds. Au bout d’un moment, nous stoppons notre descente et nous appelons les secours. En effet, la mère commence à devenir vraiment blanche, même si elle ne se plaint pas trop. Elle dit qu’elle a vraiment mal mais sans gémir. Nous l’allongeons pendant que Loïc passe l’alerte. Nous mettons des vêtements par terre pour isoler du froid et nous la couvrons de couverture de survie. A ce moment là, je retrouve mes réflexes de sauveteurs en donnant les “ordres” sur les actions à faire. Le précédent groupe nous rejoins et nous aide également. Avec avoir bien discuter sur notre localisation avec les secours, Loïc nous informe que l’hélicoptère va venir, et en effet, quelques minutes plus tard les secours arrivent. L’hélicoptère a mis 3min pour venir depuis Albertville (20min environ depuis le début de l’alerte). Les secours semblent assez tranquille (comme souvent lors des cas “simples”). Les pilotes descendent même pour manger des myrtilles. Les secours embarquent le blessé et nous continuons la marche avec le père et la fille jusqu’au refuge histoire de ne pas les laisser seuls (on ne sait jamais ce qui peux arriver après un moment d’émotion). Nous profitons de la descente pour discuter et leur faire découvrir quelques champignons et baies. J’ai trouvé de quoi faire une bonne omelette de chanterelles, mais j’ai du les offrir car nous n’aurions pas pu les manger à temps. Arrivé au gite, nous retrouvons enfin le reste du groupe et nous racontons notre péripétie. Les belges nous offrent alors à boire pour nous remercier (c’était normal de les aider). Au final, c’était une double fracture de la cheville, chose assez surprenant car la mère aurait pu hurler plus que ça.
Arrivé au gite, il semble que tout le luxe est là. Cette fois ce n’est pas un refuge mais bien un gite. C’est vraiment une maison aménagée, avec un bar, une salle à manger, de grande chambre agréable et une super douche. Pour le repas, nous avons eu le droit à une salade de magret (enfin je crois), des crozets à la chanterelle avec un pormonier (une saucisse typique du Beaufortain avec de la blette, du poireau et du gras de cochon) et une tarte tatin. De plus, nous avons eu le droit à une tarte aux myrtilles faite entièrement par Pierre-Louis avec des myrtilles qu’il avait ramassées sur le chemin. Les gardiens ont même mangé avec nous ce qui était très sympa et il y avait plein de jeux amusants. Nous avons également bien discuté avec l’autre groupe à parler de pêche, du Beaufortain et de Génépi.
Statistiques :
Durée : 8h (avec l’accident et donc pas vraiment de pause)
Dénivelé : + 465 m / – 1390 m
Longueur : 12,9 km
Profil en long :

Photos :
8ème jour
Pour ce dernier jour, nous sommes descendu jusqu’à Queige où nous avions prévu de voir qui continuerait ou pas. En effet, le reste de la journée correspondait à une bonne grimpette. Vincent a pu à ce moment là réparer sa chaussure qui arrivait presque à parler tellement sa semelle ressemblait à une bouche. Après discussion, nous avons lâchement abandonner Gaetan sur place pour le laisser lire tous les bouquins que nous avions et nous avons attaqué la montée.
Nous sommes donc parti de Queige, direction le col de la Forclaz (et oui, encore un autre…). La montée est assez raide sur le début mais le chemin est heureusement sous les bois, ce qui a été fort appréciable sous la chaleur. Les jambes ont commencé à se faire sentir pour certains. Une fois arrivée au col, la montée fut un peu moins raide, enfin moins qu’un autre chemin car en fait ca montait toujours un peu en suivant la crête. Nous avions sur notre gauche le Val d’Arly avec les chaines des Aravis, mais nous en étions pas certains, en fait nous avions une très belle vue sur le Mont Charvin, par contre nous étions assez sur de reconnaitre La Tournette ou Le Parmelan.
Après une petit effort, nous sommes arrivés aux Lacs des Saisies. En fait, ce sont plus des marais que des lacs. Ce n’est pas vilain, mais ca ne vaut pas les autres lacs de montagnes que nous avions déjà vu. Nous sommes ensuite allez vers un petit chalet pour pic-niquer (et je n’ai pas réussi à refourguer le fameux cake que je transportais depuis l’Econdu). Après le pic-nic, il y avais plusieurs options, soit un chemin plat et un peu long, soit un chemin un poil plus direct avec plus de dénivelé. Loïc, Nicolas et moi même avons choisis de partir pour la version avec dénivelé et le reste du groupe a pris l’autre chemin.
Nous voilà donc parti direction Mont Bisanne en passant par la Croix de Coste. La montée fut assez rapide en suivant Nicolas et la vue très sympa depuis la Croix. Nous avons ensuite continuer vers la Mont Bisanne. A partir de ce moment là nous étions plutôt sur les pistes de ski. A un moment nous avons coupé par une piste un peu raide et je crois que Nicolas nous en a légèrement voulu… mais il y avait une marque rose pourtant… en haut. Enfin bref, nous voilà arrivé au somment du Mont Bisanne où on a pu voir globalement tout le trajet que nous avions fait depuis le début, c’était assez sympa. Par contre, à partir de ce moment là, nous avons commencé à retrouver la civilisation, et cela fait un peu bizarre.
Nous avons entamé la descente. Nous avions l’impression que les Saisies étaient tout proche, mais en réalité la descente nous a paru beaucoup plus longue que le reste, surement par le fait qu’il fallait suivre un bout la route avec les voitures et qu’ensuite nous étions sous les remontés mécaniques avec tout plein de groupes autour de nous. Nous avons quand même eu la chance de tomber sur des marmottes qui nous ont repéré au dernier moment nous criant dessus juste à côté (mes oreilles s’en souviennent encore). Nous avons ensuite rejoint les Saisies puis les voitures où nous pensions arriver les premiers, mais le reste du groupe avait lui aussi bien carburé et venait d’arriver, une bonne synchronisation.
Bien content d’être tous arrivés entiers, nous avons pu enfin poser les sacs, libérer les pieds des grosses chaussures et redescendre chercher Gaetan pour aller boire un coup au bar de Queige. Malheureusement, le bar de Queige était fermé à notre arrivé, peut être à cause de la superbe et magnifique fête d’Arêches qui avait lieu ce jour là. Nous sommes donc descendu à Albertville pour célébrer la fin de ce Tour Du Beaufortain comme il se doit.
Statistiques :
Durée : 6h45 (+ 1h de pause)
Dénivelé : + 1365 m / – 535 m
Longueur : 17,9 km
Profil en long :

Photos :
Bilan du tour
Profil en long complet du tour :

Statistiques globales du tour:
Dénivelé : +6150 m / -6150m
Longueur : 105 km
(Pour l’ensemble des statistiques, j’ai mis les valeurs théoriques sans prendre en compte les options pour que cela corresponde au plus grand nombre du groupe. Le fait de calculer avec les valeurs du GPS fausse un peu les statistiques car il y a beaucoup plus de points et chaque écart d’altitude est comptabilisé ce qui augmente beaucoup les nombres).
Tracé complet du tour:
Agrandir le plan
Télécharger le tracé (.kmz à ouvrir avec Google Earth).
Pour conclure sur cette épopée, je tenais à dire que pour ma part j’avais été très content de faire ce tour. Nous avons pu partager pleins de moment sympathiques entre amis et profiter de magnifiques paysages. Maintenant je connais un peu les montagnes dans la région de ma famille (je pourrais indiquer le chemin aux touristes sans raconter de bêtises). Bravo à tout le monde d’être arrivé sain et sauf, d’avoir su se motiver quand il le fallait et prendre soin ses muscles également. Bien sûrs, nous avons tous eu une petite pensée pour ceux qui nous sont chers et qui n’ont pas pu participer.
Pour ceux qui veulent plus d’informations, de photos ou de statistiques, demandez le moi.
Et pour finir de conclure la conclusion de la fin, je terminerais par le chant officiel de ce tour qui nous a permis d’accomplir cet exploit :
Baleiniers sur la Lune,
On attend pour des prunes,
Y’avait pas de baleine (trala la la la),
C’est bien notre veine (trala la la la),
On ne fera pas fortune.