Louis VIALLET

Enfin !!!

Après plusieurs mois de décalage à cause du mauvais temps ou d’indisponibilité, j’ai enfin pu faire cette longue. Un grand merci à Annick pour cela.

La Nationale est une longe voie pour débutant (elle est faite pour moi lol) mais il faut vraiment connaitre le chemin avant de s’y lancer car il y a plein d’itinéraires possible et on a vite fait de s’éloigner de la voie et de ne pas trouver son prochain relais. La difficulté correspond à du 4 sur une dizaine de longueurs environ. Les premières longueurs s’effectuent en corde tendue, ensuite en relais normaux. Certains passages sont bien patinés mais il est également possible de sortir légèrement de la voie pour les éviter (mais cela peut augmenter la difficulté). Certains relais s’effectuent sur des arbres mais avec un nœud de guide tout passe bien (je sors le nom car je connais ce nœud depuis cette course). La fin se termine par la traversée d’une petite grotte dans laquelle on entre par un petit trou : très amusant. Une corde de 40m suffit si l’on sait où faire les relais.

Nous sommes partis du parking du coin vers 9h, arrivés en haut vers 13h et de retour au parking à 14h. Nous avons bien trainés le temps que j’apprenne les nœuds, que je pose plein de questions à la con, de discuter avec d’autres grimpeurs, de saluer des connaissances, de renseigner des ferristes (des via ferrateurs) … mais en théorie il est possible de la faire en 3h tout compris. Il vaut mieux faire cette voie le matin pendant que la voie est à l’ombre car il faut vite chaud dès que le soleil pointe le bout de son nez. Le sentier du départ commence en partant sur la gauche puis il s’efface vite parmi les différentes options. Il est préférable de connaitre le départ de la voie qui ressemble à une petite terrasse. Quand au retour, le début est abrupte et il faut faire attention jusqu’au sentier. Il est possible de continuer à monter si l’on connait le chemin. Le sphinx n’est pas très loin et en théorie il y a un sentier qui rejoint le somment du Salève. Si l’on descend directement, il y a moyen de prendre un raccourci pour éviter d’avoir à retraverser le champ qui est en plein soleil (attention, le raccourci n’est pas indiqué, ne pas prendre le chemin avec les marques rouges, le chemin avec les marques rouges est un sentier équipé).

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Voici quelques photos :

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A peine le temps de rentrer du Granier, direction Thônes pour sa via ferrata.

La via ferrata est physique D+ (Difficile +), beaucoup de barreaux sur les bras avec des traverses sur les bras également. Le soleil était très présent ce jour là et à chaque instant on avait l’envie de sauter dans la piscine de Thônes que l’on voit pendant toute la montée.

La marche d’approche est très courte. Le panneau indique 0min et c’est presque ça. La via commence par un pont de singe pas trop long mais pas évident à négocier car il est un peu incliné. Ensuite, beaucoup de barreaux pour prendre la hauteur, des passages amusant dans la roche où ce n’est pas facile de ne pas se tirer au câble (mais possible). Il y a un premier échappatoire sur la droite au milieu de la via avant les gros passages de bras (car plus on avance plus cela se corse). Puis vers la fin, il y a un autre échappatoire juste avant la dernière partie. A ce moment là, on a le choix entre une échelle faisant face au vide mais peu physique (impressionnant peut être pour ceux qui ont le vertige) et LE dévers. Ce dévers est très physique et marqué ED (Extrêmement Difficile). Avec mon gros sac j’ai un peu soufflé lol. Ensuite, la fin constitue à faire un peu d’escalade en utilisant les trous dans la paroi pour monter. Arrivé en haut de la via on peut admirer la vue et redescendre par le chemin qui est sécurisé sur une bonne partie à cause de son caractère abrupte.

Une belle via physique, à ne pas faire si l’on n’est pas un minimum expérimenté.

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Et c’est le début d’un we bien chargé.

Départ vendredi soir après le travail direction du col du Granier. Le départ a lieu plus tard que prévu, l’un des bus ayant été annulé (ça commence bien). Ensuite, approchant de Chambéry, je décide d’aller acheter une frontale pour ne pas devoir monter la tente dans le noir vu l’heure. Puis reprise de la route avec un petit passage sous la pluie juste le temps d’imaginer une bonne nuit sous la pluie, mais comme a côté des nuages noirs il y a du beau ciel bleu je décide de continuer.

J’arrive au départ de la ballade : la Plagne (petit hameau juste en dessous du col du Granier). Impossible de déplier mes bâtons de marche correctement. Au bout de 15min, je continue sans bâton. Là je ressens que surchargé le sac avec le matos complet de via ferrata n’était pas une si bonne idée. Le début de la marche est assez difficile et il faut vite chaud. Heureusement, une toute petite pluie tombe pendant 30s juste le temps de rafraichir l’atmosphère. Connaissant le chemin, je continue la route avec mon rythme, je reconnais la fin du parcours et accélère un peu le pas.

J’arrive au col de l’Alpette en 40min au lieu d’1h30. Du coup j’entre sur le plateau avec un sentiment de grande satisfaction avec la possibilité de pouvoir mettre ma tente où je veux. Je zone un peu sur le plateau pendant un petit moment, le temps de voir que je ne suis pas le seul à avoir mis la tente. Certains ont même fait un grand feu. Je trouve un emplacement qui me convient bien avec une jolie vue en perspective pour le lendemain matin. Je monte la tente en 8min chrono, puis pic-nic devant la tente.

A ce moment là, il est 21h. Un peu tôt pour se coucher, pas encore trop fatigué et une nouvelle lampe frontale toute neuve jamais utilisée. Je décide de prendre les sentiers pour une petite marche de nuit en solitaire. Je sais que ce n’est pas très prudent, mais j’avais envie d’essayer. Je connaissais le chemin ce qui m’a aidé dans ce choix. Cette fois, pour rejoindre la croix du Granier, j’ai mis 1h au lieu d’1h30. Assez content de ma performance, mais sans le sac et en ayant couru un peu j’aurais cru gagner plus de temps. En tout cas, arriver en haut, cela vallait vraiment le coup. Une vue superbe de Chambéry de nuit comme je l’avais jamais vu. Je suis resté la haut un petit moment à contempler les étoiles et je suis redescendu tranquillement me coucher dans la tente pour redescendre le lendemain matin.

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Morez le retour !

Et oui, après le but de la dernière fois, retour à Morez pour prendre notre revange sur la via que nous n’avons pas pu faire, et là surprise. Plus on s’approchait de Morez plus il faisait beau. On a gagner 20min sur le trajet (pas de pb de circulation cette fois) et pas de perte de temps à suivre un sentier à travers les petites rues alors qu’en longeant la route il n’y a que 2min entre le parking et le départ. La via est bien ouverte (j’avais appelé l’office de tourisme cette fois).

ATTENTION : il existe un ancien départ de la via qui est fermé car la roche s’effritait à cet endroit. Le nouveau départ est un peu plus bas juste à côté du panneau explicatif.

La via est côté AD (Assez Difficile) et en comptant les passages aériens c’est largement justifié. Pour la première via du Poy, c’est un peu fort car on commence directement par une passerelle de 20m (ça ça va) et une point népalais de 22m (ça c’est déjà plus dur). En fait c’est un aller retour entre deux murs et il est possible de prendre une variante pour éviter ces ponts. Ensuite, le reste de la via est assez tranquille, avec un petit pont de singe pas trop compliqué.

Arrivée en haut, joli petite vue sur Morez, on voit bien l’école de la ville autour de laquelle s’étend la ville entre deux rivières. On voit les différents anciens chemin de fer et une table d’orientation explique que Morez est une ancienne ville qui fabriquait de la ferraille pour les montures de lunettes.

Pour le retour, on s’écarte vite de la via pour redescendre sur la fin au travers d’habitation et d’un petit chemin aménager pour contourner la falaise. Il y a peut être moyen de trouver un meilleur itinéraire en tirant tout droit à travers la forêt.

Au final, réconciliation avec Morez, les passages aériens sont sympathiques mais le reste de la via a peu d’intérêt.

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