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Nous avions rendez vous au téléphérique de l’Aiguille du Midi à 9h, objectif : “l’arête des cosmiques”. C’est une course assez classique par sa proximité de l’aiguille du midi et par sa beauté. Mes amis belges du gites l’avait fait la veille et m’en avaient dit que du bien.

Nous prenons donc l’une des premières bennes pour monter au sommet de l’aiguille du midi, altitude 3800m. Déjà, rien que monter la haut vaut le coup (en fait ca vaut 40€ l’aller retour pour être exact). Une fois arrivé, on arrive sur une sorte de grand pont entre deux morceaux de rocher, puis on navigue dans des couloirs creusés dans la roche.Quelques instants plus tard, nous arrivons à une sortie prévue pour les alpinistes. Cette sortie ressemble à la sortie d’une grotte de glace. C’est assez amusant. De plus, quand les gens vous vois à cette endroit, il vous regarde comme si vous étiez des professionnels.
Nous commençons la course par chausser nos crampons pour descendre une petite arête. Le début est un peu engagé par le fait qu’il faut descendre, que les appuis sont vers l’avant vers la pente et que sur le côté gauche il y a beaucoup de vide. Heureusement, la route est bien tracée et cela ne dure pas trop longtemps.
Ensuite, on contourne l’aiguille pour arriver derrière. Il y a à ce moment là un joli plateau de neige sur lequel on admire le temps radieux. Notre guide, Claude, passe devant pour nous montrer les éventuels crevasses, mais le chemin est assez sur.
Nous arrivons ensuite au début de la partie rocher de l’arête. A ce moment là, il y a deux cordées devant nous. Nous les suivons de près et discutons un peu avec eux. Les guides semblent tous se connaitre un peu.
Mais au bout d’un moment nous les doublons, surtout la cordée de 6 personnes. Nous profitons d’un rappel “rapide” pour tous les doubler sur le côté.
Après un petit moment à grimper sur les gros blocs de granit, on sent quand même l’altitude. On est pas forcément très fatigué, mais on sent qu’on a besoin de plus respirer.
Nous continuons sur un bon rythme maintenant que nous ne sommes plus ralenti. Nous suivons notre guide. Nous enchainons les différents passages qui demandent un certain effort, mais globalement c’est assez facile. Nous faisons prenons ensuite une autre descente dans une fissure en étant mouliné, puis nous arrivons sur un passage de glace où il faut remettre les crampons.
Après cela, on arrive sur un mur qui semble impressionnant : tout droit et tout plat. En fait, il y a une petit fissure en travers et de petits trous (qui ont du être creusés) qui permettent d’avoir de bonnes prises de main et de pied. En étant en second, cela passe tranquille.
Après cela, il y a encore un tout petit bout, puis nous arrivons à la fin de l’arête. L’arrivée est en fait directement relié à une des terrasses du l’aiguille du midi. Étant arrivés un peu avant midi, nous sortons notre pic-nic, un très bon pic-nic comme sait les préparer Claude (du bon pain, de la bonne tomme, de la bonne charcuterie, du chocolat et tout plein de bons trucs). En tout, un gros bravo à Françis qui n’avait jamais fait d’escalade et qui s’en ait très bien sorti.
Une fois le pic-nic terminé, Claude nous dit de rester un petit moment à l’aiguille du midi pour s’acclimater un peu et on se donne rendez vous le soir pour décider du programme. Avant de redescendre, Claude nous montre le chemin de la course vers le Mont Blanc que l’on appelle en “Traversée”. Nous retrouvant sur les terrasses, les gens commencent à nous accoster pour nous demander ce que nous avons fait, savoir si c’est difficile… c’est vraiment marrant, les gens vous prennent vraiment pour des pros, des fous…
Nous nous baladons donc sur les terrasses, nous prenons notre temps, nous prenons les gens en photos pour qu’ils aient un souvenir. Cela fait plaisir de faire plaisir. Nous regardons les différents panoramas pour essayer de retenir au moins un nom sur tous ceux indiqués et de remarquer qu’il y a un certain nombre de sommets à plus de 4000m.
Pendant que nous faisons les touristes, nous voyons un hélico venir chercher quelqu’un sur l’arête où nous étions. Comme quoi, il faut quand même faire attention. En même temps, il valait mieux faire la course tranquillement sans trop de monde comme nous l’avons fait, car ensuite, il y avait vraiment foule.

Une fois que nous avions bien zoner dans les parages, nous redescendons pour prendre une bonne douche et allez au rendez vous de debriefing. A ce moment là, Claude nous explique la situation. Il voit deux possibilités : soit nous faisons la “voie en traversée” en une journée, soit nous faisons la “voie normale” en 3 jours. Explications : pour faire la traversée, Claude nous explique qu’il faut tout d’abord que des gens fasse la trace. En effet, il avait neigé quelques jours auparavant et une plaque était encore menaçante vers le Mont Maudit. Le principe est de laisser passer les autres en premier pour voir si cela tient, et si cela tient alors on suit leur trace (j’adore ce principe, on laisse les autres allez au casse pipe). Pour la voie normale, le train qui monte le plus près du refuge ne marche plus à cette époque. Il faut donc partir de plus bas et au final il faut 3 jours pour réaliser la voie normale en dormant la veille et le soir de l’ascension du Mont Blanc lui même. Il faut donc prendre une décision maintenant, car sinon on a plus le temps de faire l’ascension en 3 jours, mais pour faire la traversée, il faut attendre que d’autres gens fasse la trace et en ce moment, le gardien du refuge sur le chemin de la traversée déconseille au gens de faire la traversée… mais la traversée est sensée être plus joli… mais par la voie normale on est sur d’arrivée en haut, en tout cas au niveau météo et risques… mais la traversée ca a l’air vraiment super sympa… mais ca serait con que personne ne fasse la trace sur la traversée que l’on ne fasse pas le Mont Blanc du tout… mais qu’est ce qu’on doit faire ???
Pendant plus d’un quart d’heure, Francis et moi étions comme deux enfants ne sachant pas quoi choisir en regardant timidement à Claude quoi faire, mais Claude nous laissait entièrement choisir. Au début de notre réflexion, nous pensions opter pour la traversée car ce n’est pas forcément tout le temps que l’on peut la faire, mais ensuite nous nous sommes dit qu’en faisant la voie normale, nous mettions toutes les chances de notre côté, que c’était moins risqué et que surtout on ne serait pas déçu de ne pas avoir pu tenté le Mont Blanc.

Après ce choix délicat (mais libérateur), nous décidons de manger une bonne fondue à mon gite pour nous mettre en forme pour le lendemain. Le Mont Blanc nous attends !!

Et voici le tracé :

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Télécharger le tracé (.kmz à ouvrir avec Google Earth).

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