

Alpinisme : Stage Mont Blanc – Jour2 – Arêtes des Cosmiques (74)
Publié par Louis dans Alpinisme, tags: arete, mont blancPour suivre l’ensemble du stage, voici les liens :
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Nous avions rendez vous au téléphérique de l’Aiguille du Midi à 9h, objectif : “l’arête des cosmiques”. C’est une course assez classique par sa proximité de l’aiguille du midi et par sa beauté. Mes amis belges du gites l’avait fait la veille et m’en avaient dit que du bien.


Ensuite, on contourne l’aiguille pour arriver derrière. Il y a à ce moment là un joli plateau de neige sur lequel on admire le temps radieux. Notre guide, Claude, passe devant pour nous montrer les éventuels crevasses, mais le chemin est assez sur.

Mais au bout d’un moment nous les doublons, surtout la cordée de 6 personnes. Nous profitons d’un rappel “rapide” pour tous les doubler sur le côté.
Après un petit moment à grimper sur les gros blocs de granit, on sent quand même l’altitude. On est pas forcément très fatigué, mais on sent qu’on a besoin de plus respirer.
Nous continuons sur un bon rythme maintenant que nous ne sommes plus ralenti. Nous suivons notre guide. Nous enchainons les différents passages qui demandent un certain effort, mais globalement c’est assez facile. Nous faisons prenons ensuite une autre descente dans une fissure en étant mouliné, puis nous arrivons sur un passage de glace où il faut remettre les crampons.
Après cela, on arrive sur un mur qui semble impressionnant : tout droit et tout plat. En fait, il y a une petit fissure en travers et de petits trous (qui ont du être creusés) qui permettent d’avoir de bonnes prises de main et de pied. En étant en second, cela passe tranquille.
Après cela, il y a encore un tout petit bout, puis nous arrivons à la fin de l’arête. L’arrivée est en fait directement relié à une des terrasses du l’aiguille du midi. Étant arrivés un peu avant midi, nous sortons notre pic-nic, un très bon pic-nic comme sait les préparer Claude (du bon pain, de la bonne tomme, de la bonne charcuterie, du chocolat et tout plein de bons trucs). En tout, un gros bravo à Françis qui n’avait jamais fait d’escalade et qui s’en ait très bien sorti.












Une fois que nous avions bien zoner dans les parages, nous redescendons pour prendre une bonne douche et allez au rendez vous de debriefing. A ce moment là, Claude nous explique la situation. Il voit deux possibilités : soit nous faisons la “voie en traversée” en une journée, soit nous faisons la “voie normale” en 3 jours. Explications : pour faire la traversée, Claude nous explique qu’il faut tout d’abord que des gens fasse la trace. En effet, il avait neigé quelques jours auparavant et une plaque était encore menaçante vers le Mont Maudit. Le principe est de laisser passer les autres en premier pour voir si cela tient, et si cela tient alors on suit leur trace (j’adore ce principe, on laisse les autres allez au casse pipe). Pour la voie normale, le train qui monte le plus près du refuge ne marche plus à cette époque. Il faut donc partir de plus bas et au final il faut 3 jours pour réaliser la voie normale en dormant la veille et le soir de l’ascension du Mont Blanc lui même. Il faut donc prendre une décision maintenant, car sinon on a plus le temps de faire l’ascension en 3 jours, mais pour faire la traversée, il faut attendre que d’autres gens fasse la trace et en ce moment, le gardien du refuge sur le chemin de la traversée déconseille au gens de faire la traversée… mais la traversée est sensée être plus joli… mais par la voie normale on est sur d’arrivée en haut, en tout cas au niveau météo et risques… mais la traversée ca a l’air vraiment super sympa… mais ca serait con que personne ne fasse la trace sur la traversée que l’on ne fasse pas le Mont Blanc du tout… mais qu’est ce qu’on doit faire ???
Pendant plus d’un quart d’heure, Francis et moi étions comme deux enfants ne sachant pas quoi choisir en regardant timidement à Claude quoi faire, mais Claude nous laissait entièrement choisir. Au début de notre réflexion, nous pensions opter pour la traversée car ce n’est pas forcément tout le temps que l’on peut la faire, mais ensuite nous nous sommes dit qu’en faisant la voie normale, nous mettions toutes les chances de notre côté, que c’était moins risqué et que surtout on ne serait pas déçu de ne pas avoir pu tenté le Mont Blanc.
Après ce choix délicat (mais libérateur), nous décidons de manger une bonne fondue à mon gite pour nous mettre en forme pour le lendemain. Le Mont Blanc nous attends !!
Et voici le tracé :
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Télécharger le tracé (.kmz à ouvrir avec Google Earth).