Et c’est parti pour la première sortie de mes skis de rando avec Aurélien, Guillaume et Jérémy. Nous nous rejoignons au parking de l’autoroute de Chignin avant d’atteindre le petit village de Sainte Reine – Routhennes, juste après le Col du Frêne au dessus de Saint Pierre d’Albiny (là je fais comme si je connaissais bien le coin mais ne j’étais jamais allé dans ce coin des Bauges).

Une fois arrivée, je comprends vite que cela va être difficile pour moi vu le niveau de ceux qui m’accompagnent (je n’ose pas dire le nombre de sortie qu’ils font à l’année), toutefois, j’arrive bien à les suivre les 15 premiers mètres et encore parce qu’Aurélien m’explique des petits trucs en m’attendant.

Abandonnant tout de suite l’idée de les suivre, je prends mon propre rythme et je découvre en même temps mon nouveau matériel. Le changement de cale est plus dur car il faut le faire à la main (et pas au bâton). Ensuite, j’apprends à passer de nouveau obstacle comme des murets et des barbelés en me demandant où est-ce qu’il m’emmène. Ensuite, nous empruntons un petit couloir avec plein de conversion (les virages) à faire, un bon entrainement. Au loin, Jérémy nous attends avec son surf sur le dos et à chaque fois que nous le rejoignons nous faisons de petites boutades ski VS surf dans un bon esprit (à savoir qu’il fait également du ski et que lorsqu’il ski il chambre les surfeurs… bon esprit).

Je continue donc mon ascension tranquillement même si mes compagnons sont en général beaucoup plus haut malgré le fait qu’il m’attendent. Heureusement par moment, Aurélien l’homme d’affaire reçoit des coups de téléphone, jette toutes ses affaires par terre pour répondre et cela me laisse un peu de temps pour souffler et de profiter un peu du paysage. Chose amusante, pendant cette journée, nous sommes au dessous du brouillard et au dessous des nuages, ce qui nous offre une mer de nuage dans un cadre tout gris.

L’ascension continue et nous arrivons au sommet (enfin, personnellement j’arrive 30min après tout le monde) où je découvre que nous sommes au même niveau qu’un télésiège de la station des Aillons. Heureusement que nous sommes montés en peau de phoques car il était fermé. La fin de l’ascension était assez pénible pour moi car en fait mes cales n’arrêtait pas de pivoter et du coup ma chaussure se bloquait en mode descente, m’obligeant à déchausser.

A peine arrivés (enfin, pour moi…), nous nous préparons à redescendre. Je ressert mes fixations avec un tournevis que j’avais prévu à cet effet. Puis, en repensant à tous les cailloux que j’ai heurté avec mon bâton lors de la montée, je fais une petite prière pour que mes skis survivent à la descente. Tout le monde repart, Aurélien en mode télémark vu que sa chaussure à eu un petit problème technique (bon… il se débrouille mieux que moi… et encore avec des chaussures pas prévu pour…). J’attaque la descente et dès mon premier virage je me pète la gueule, autant dire que les gens qui était au somment on vite vu la différence entre moi, le pro du surf, le pro du ski et le pro du telemark.

Juste après, Aurélien me dit que le premier mur à descendre est plein de cailloux, alors je me sépare pour emprunter un mur moins caillouteux (enfin j’espère). Les ayant perdus de vue, j’essaie de retourner vers l’endroit où ils sont descendu. Je met 15min à faire une traversée au dessus d’une forêt, à passer un barbelé pour rejoindre leur trace pour me rendre compte ensuite que cela rejoignait directement là où j’étais avant.

Avec tout ce temps perdu, je ne sais plus vraiment quels sont leurs traces et je commence à suivre les premières que je vois. Je me fais plaisir par moment et à d’autres moments je pleure mes pauvres skis qui viennent de se prendre un caillou. Je commence à les maudire en me disant que je n’ai jamais autant touché de cailloux en ski de rando, mais je continue à descendre en empruntant des chemins improbable. A un moment, je prends une petite route avec des rails de montée mais j’ai vite compris que comme pour les trains, sous les rails il y a souvent des cailloux.

Je continue ma descente en solitaire en pensant à mes camarades qui doivent s’inquiéter et se demander où je suis. J’imagine qu’il pense que je suis déjà arrivé depuis longtemps, ce qui aurait été le cas si j’avais suivi nos traces de montée. Mais au lieu de faire cela, j’ai préféré faire de longue traversée dans le but de visé le village en dessous. Grâce à ces belles traversées, j’ai même eu la chance de tester toutes les façons de franchir les barbelés : de face, en parallèle et même en déchaussant et en passant entre les fils après avoir démonté les fils des piquets (que j’ai ensuite remis dans les clous).

Après tout cela, j’approche du village et je vois Aurélien qui était en train de remonter à ma recherche. Nous rejoignons ensuite Guillaume et Jérémy à la voiture où nous décidons de ne pas remonter vu qu’il y a quand même pas mal de cailloux, même si par moment il y a de la bonne neige. Jérémy quand à lui décide de remonter en partant avec des amis qui venaient d’arriver. Finalement, mes skis ont bien été baptisés avec quelques traces mais qui sont heureusement que superficielles.

Pour résumer, bien content d’avoir fait cette sortie, j’ai encore beaucoup de progrès à faire avant d’avoir le niveau de certain et les traversées hasardeuses c’est pas le pieds. Finalement, la sortie était assez tranquille (+600 / -600m), un bon petit entrainement.

Nb sorties ski alpin : 6
Nb sorties ski télémark : 2
Nb sorties ski randonnée : 1
Total dénivelé randonnée : +600m / -600m
Total sorties ski : 9

Voici quelques photos :

Et le tracé :

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Télécharger le tracé (.kmz à ouvrir avec Google Earth).

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